vendredi 23 novembre 2007

ELEVAGE DES COLOMBES


J’élève des oiseaux depuis plus de 45 ans, j’ai commencé l’élevage en cages avec les canaris, puis les exotiques, et quelques psittacidés. Et depuis maintenant 20 ans, je ne pratique plus que l’élevage en volières. J’aime trop les oiseaux pour me consacrer qu’à une seule race, de ce fait on trouve dans mes volières des exotiques africains, australiens et d’océanie. Avec eux et en toute harmonie vivent quelques colombes.
A ce jour ce sont des oiseaux qui m’apportent beaucoup de satisfaction dans les concours chaque année (titres nationaux et mondiaux)
L’Elevage est facile, si l’on applique certaines règles communes à la plupart des colombes.
Je ne suis pas d’accord et cela n’engage que moi de dire mais surtout d’affirmer que l’on peut élever plusieurs couples de colombes ensemble dans la même volière. OUI et NON.

OUI Si l’on prend soin d’y loger plusieurs couples de colombes qui ne sont pas de la même race.
NON Si l’on y loge ne serait que deux couples de la même race.( le résultat final en nombre de jeunes sera médiocre)

Actuellement (1967) dans une volière de 4 m par 3 m se reproduisent sans problème 1 couple de colombe diamant, 1 couple de colombe Turvert, 1 couple de colombe Buckley.
L’année dernière, il y avait en plus un couple de colombe tambourette, mais il y avait quelques poursuites entre les turverts et les tambourettes au moment de la construction des nids.
Dans la volière il y a aussi des diamants rufficaudas, modestes, papes de Nouméa, Asrilds, capucins, cailles de chine, sans problème pour les colombes.
Ayant lu dernièrement que l’on pouvait loger deux couples de colombes turvert, j’ai tenté l’expérience en début de saison au printemps, d’en placer deux dans cette volière.
J’ai vite déchanté après plusieurs nids dérangés par les colombes qui ne cessaient de se poursuivre. Bagarre, sur les nids même déjà occupés pas les colombes diamants et les buckley. Résultat œufs cassés ou abandonnés.
J’enlève donc un couple de colombe turvert, le problème fut résolu de suite. Depuis il a fallu attendre un mois pour revoir les colombes Buckley pondre à nouveau, et enfin une ponte pour le couple de turvert resté dans la volière.

Si la volière est grande composée de plusieurs parties décalées voir en chicanes (plusieurs volières assemblées avec communications) ceci peut favoriser la mise en place de plusieurs couples de la même race. Mais dans mon cas personnel pour une grande volière rectangulaire il est préférable de s’abstenir.

Je rejoins complètement le club technique CT3C du sort de nos colombes placés souvent dans une zone sombre pas loin des toilettes de la salle d’expo. Elles ne méritent pas cet emplacement, car la réglementation n’impose aucun isolement sanitaire. Et chaque président organisateur d’un concours devrait le savoir et en tenir compte.
En plus, il serait judicieux d’accepter les colombes dans les cages de l’éleveur (a condition qu’elles correspondent au standard) car avant les concours, il faut les empoigner le moins possible, si l’on ne veut pas se retrouver avec une poignée de plumes dans les mains.
Un éleveur non expérimenté dans l’élevage des colombes qui aurait les mains légèrement humide, ferait un carnage s’il fallait qu’il attrape un oiseau pour le changer de cage. Situation que j’ai déjà vécue en retrouvant une colombe turvert dans sa cage avec une vingtaine de plumes.

En temps que président de club, je demande souvent à mes sociétaires qui ont l’équipement nécessaire, d’incorporer dans leur élevage au moins un à deux couples de colombes. La colombe est un oiseau facile, pacifique pour tous les autres espèces d’oiseaux. Un éleveur de l’AOE a tenté l’expérience avec des colombes à bec jaune, résultat un titre de champion de France à Noyelles sous lens, bravo Lucien.

La chose la plus importante pour réussir dans l’élevage des colombes, c’est de les convaincre à faire leur nid dans un panier solidement accroché aux parois de la volière. Si c’est à l’extérieure, choisir un endroit à l’abri de la pluie. Car souvent et presque pour toutes les espèces, leurs nids sont composés que de quelques brindilles qui tiennent entre elles par miracle.
Souvent après un départ brusque les œufs passent à travers pour se retrouver au sol.
Une fois l’éclosion des petits, elles se contentent pour mener au bout leur progéniture d’un bon mélange colombe de qualité, d’un peu de vers de farine, et d’une pâtée quelconque qui aura été humidifiée avec un peu de couscous. Les oiseaux sortent très vite du nid, et il faut être vigilent pour s’assurer qu’ils passeront la nuit à l’abri des intempéries. Dans certains cas et suivant la race, il est préférable quelquefois de retirer les jeunes au bout d’une quarantaine de jours, pour voir le couple recommencer une deuxième nichée.
Il est important d’avoir toujours dans les volières, de l’eau fraîche et propre, car la colombe boit beaucoup. Je répète souvent à mes sociétaires que l’eau souillée et une cause de mortalité chez les jeunes oiseaux toutes races confondues.

Avec maintenant l’arrêt des importations, il est important d’élever le maximum de races, et comme les colombes sont déjà peu représentées dans nos expositions je vous lance un cri d’alarme pour en élever et surtout dans les races peu commune.